Cette exposition présente des volumes en bois peints qui occupent l’espace de la galerie et des dessins qui les accompagnent. Après un travail très contraignant sur la pluie (La Sculpture : les Pluies), exposé en 1997 dans nos locaux, Patrick Dubrac a eu envie « d’ouvrir les vannes », de (...)

Limoges

Travaux d’atelier, une sélection

Cette exposition présente des volumes en bois peints qui occupent l’espace de la galerie et des dessins qui les accompagnent. Après un travail très contraignant sur la pluie (La Sculpture : les Pluies), exposé en 1997 dans nos locaux, Patrick Dubrac a eu envie « d’ouvrir les vannes », de laisser les objets se décanter, mûrir et voir s’ils auraient une vie ou pas.

Pour ses derniers travaux de sculpture, l’action précède la réflexion. L’artiste, avec en toile de fond l’histoire du dédale, nous offre des volumes qui ont un rapport fort à l’échelle. Comme La Sculpture : les Pluies les "Travaux d’atelier" sont liés à l’utopie. Ils tentent de la reconstruire avec les déchets rejetés par notre société. L’artiste intègre des matériaux réels dans un espace tout aussi réel en utilisant la spécificité de la matière et crée ainsi une dynamique d’échange. Les sculptures résultent de la mise en œuvre par assemblage de fragments de bois trouvés ici et là, sans les recouper ni les retoucher, à l’aide de colle, clous et vis. Les dimensions et les formes finales obtenues sont déterminées par celles des fragments utilisés. Ces bois dont la provenance nous ramène à leurs origines, déchets de constructions, rebuts de bâtis, vestiges de meubles une fois réinvestis de la fonction de sculpture, évoquent des architectures inhabitables, des mobiliers improbables. On peut passer du domaine de la maquette à l’objet mental, l’objet réel et voyager ainsi à l’intérieur des sculptures. Ces installations cohabitent par les couleurs utilisées (noir ou blanc) et par les formes rendues grâce à ces assemblages aléatoires de matériaux de récupération qui génèrent des territoires en hauteur et en profondeur.

Le dessin occupe une part importante de l’activité de Patrick Dubrac. A l’inverse d’un processus habituel qui est de dessiner avant de sculpter, chez Patrick Dubrac, c’est la sculpture qui génère le dessin. Exposé pour la première fois, ce travail explore des choses très simples dans lesquelles on retrouve l’horizontalité, la verticalité qui créent la sculpture. Le volume est « remonté » au mur. Ainsi les sculptures et les dessins se répondent et s’organisent entre eux.

Patrick Dubrac est né à Paris le 17 octobre 1946. Il y a fait ses études à l’Ecole Nationale Supérieure des beaux-arts. Il vit et travaille à Paris et Châtenet, en Creuse. Après un travail de peinture, il s’est tourné vers la sculpture qui s’est révélée plus en adéquation avec sa recherche artistique. Il y a trouvé le contact avec le matériau qui lui manquait dans la peinture.